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par Thomas Parisot (il / lui)

Weeknotes #222

Weeknotes écrites à Crest, publiées le 02/04/2024. S'abonner via RSS.

Table des matières

Une semaine bien remplie, entre Bordeaux, Paris et Crest. Je termine des choses, frustré du temps que ça m’a pris — trop. Et un peu pressurisé par tout ce qui attend — les jours et semaines à venir.

Ce qui s’est passé

CartoBio
J’ai terminé d’écrire des tests pour le tableau de bord des organismes de certification. L’occasion de tester le mécanismes de tests avec base de données implémenté par Maud. J’ai repéré deux bugs avec les tests, et pu les corriger avant de mettre la fonctionnalité en ligne.
Discussion avec un organisme de certification sur sa stratégie d’intégration. Une demande formulée me semblait bizarre. Elle venait d’un déficit de communication en interne, et d’une volonté de contourner une de leur peur non-nommée. En la mettant à jour, une solution adéquate a été identifiée, et prise en charge par la bonne entité.
J’ai corrigé quelques bugs, sensiblement autour d’une re-clarification de décisions prises hâtivement il y a quelques mois/année.
Des revues de fonctionnalité, pour améliorer les interactions entre tableau de données et carte géographique, l’import de données géographiques KML/GeoJSON/Shapefile et l’affichage du statut d’un agriculteur·ice (en cours de certification, suspendu, arrêté).
Solstice
Une journée de conseil d’administration et de séminaire de travail avec l’équipe support.
Un conseil bien rempli (comme d’habitude), à la fois efficace et chiche en contexte sur des sujets à voter. Je me suis proposé pour fournir une autre grille d’ordre du jour, plus cadrée et collaborative.
Le temps de travail avec l’équipe était riche d’enseignements. J’ai pu comprendre leurs problématiques. Iels ont également compris les notres (entrepreneur·es-salarié·es expériménté·es). On commence à sortir d’une pensée séquentielle pour identifier les multiples chemins et services à rendre visibles. Toujours et encore des histoires de chemins.
Une séquence a concerné l’accord d’intéressement — sujet de prédilection de 2023. Le travail de reprise avait été facilité par la tenue d’un journal de bord (tel jour on explore telle chose, tel autre jour on aboutit à telle conclusion et on invalide telle autre conclusion). On attend encore des retours du commissaire aux comptes pour décider si on le dénonce (et comment trouver les financements qu’il nous permettait), ou si on en réécrit un autre sensiblement plus politique et explicite.

Atelier de feutrage de laine à Crest (mars 2024).

Des joies

  • Demander de l’aide et des clarifications m’a aidé à perdre moins de temps dans ce que je faisais.
  • La bonne surprise d’apprendre qu’un projet avait obtenu une réponse positive à sa demande de financement. Ça mobilisera mon second semestre et une bonne partie de 2025.
  • J’ai savouré un vendredi en solitaire, à cuisiner, écrire, ranger, préparer la maison à accueillir du monde sur plusieurs jours et plusieurs nuits.
  • Je suis très content de ma gestion émotionnelle — il y a quelques années, je me sentais incapacité et en insécurité. Aujourd’hui je le vis sans danger.
  • Je suis content de m’être offert de nouvelles plantes.
  • Je suis content des jeux et activités sociales de la semaine. Vivifiant. Amusant.
  • Je me sens plein d’énergie même si en manque de sommeil.

Des peines

  • J’ai ramé à me concentrer au travail parce que fatigue, éparpillement, déplacements et plein de “petites choses” ici et là.
  • De fait, je peine à me concentrer en dehors du travail, donc à lire et à savourer des essais, à écouter des podcasts sans m’endormir au bout de 5 minutes.
  • En étant fatigué, j’ai peur d’avoir moins de bonnes idées, un regard moins aiguisé.
  • J’ai pris peur en réalisant que l’état de la charpente de ma maison s’est sérieusement dégradé depuis son achat il y a bientôt deux ans (déjà !).

Vu, lu, regardé, joué

  • 📚 Lu “Notes sur la mélodie des choses” de Rainer Maria Rilke. Des mots touchants, une lecture des personnes qui “sentent” les choses différemment, qui s’entendent dans un brouhaha, qui savent composer avec leur solitude.
  • 📺 Vu “Les Années Super 8” de Annie Ernaux et Éric Ernaux-Briot. Une lecture en images de sa vie familiale. Une phrase m’interpelle : elle se rêvait libre étant jeune, et s’est retrouvée domestiquée par amour. Que d’échos.
  • 🎧 Écoute I Love You One Day, I Hate You The Next dans Where should we begin. J’en retiens frustration + répétition = on parle de la surface sans entrer dans le sujet qui nous concerne vraiment.
  • 🎧 Écoute “En bande désorganisée” dans les couilles sur la table. J’ai appris la ritualisation des bandes comme élément de construction identitaire. Et comment ça n’est pas une fatalité quand c’est bien pris en compte par le domaine public.
  • 🎧 Écoute “Rationner internet : la pire idée du 21e siècle ?” dans entre les lignes. C’était bizarrement un peu léger, la consommation exponentielle des données étant complètement éclipsée par le caractère peu documenté de cette proposition politique. Alors que les abonnements ont été limités il y a 20 ans (avec le câble), mais aussi dans des pays comme la Belgique ou les États-Unis pré-fibre.
  • 🎧 Écoute “20 000 lieues sous ma chair” dans le cœur sur la table. Quelques pistes pour être en soutien à des personnes victimes d’inceste. J’ai aimé sans vraiment distinguer ce qui était différent de l’excellent “C’est quoi l’amour maîtresse ?”.
  • 🎧 Écoute “Fragments du discours amoureux derrière les barreaux” dans les nuits de France Culture. J’ai été fasciné par ce couple qui s’est formé en prison, a permis une évasion et ensuite de braquer des banques en couple.
  • 🎵 “Hammered” de Hidden Orchestra. Mélange tonique d’accoustique et d’électronique.