détour.studio

C’est l’automne. On perd 10 degrés d’un coup, les pluies reviennent et j’ai envie de passer mes journées au lit — ambiance lumière tamisée et tisane à volonté !

Ce qui s’est passé

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C’était l’assemblée générale semestrielle de la coopérative où je suis entrepreneur-salarié. Enfin, c’était celle du mois de mai… reportée à fin septembre pour cause de COVID. Je suis content d’y être allé, pour me faire une idée de ce type d’événements auxquels je ne suis pas habitué, et parce que c’est pas tous les jours que je vois le visage des autres coopérateur·ices.
C’était intéressant d’entendre l’impact du COVID sur les activités de tout le monde, avec une prévision de 15 à 20% de chiffre d’affaire en moins. C’est autant de côtisations en moins — elles assurent le fonctionnement de la coopérative (environ 50K€ à financer en puisant dans les réserves).

CartoBio

Trente-troisième semaine sur le projet.

On a effectué les 3 entretiens d’embauche restants puis décidé à qui on proposait de travailler avec nous les 5 prochains mois. La personne qui a fait l’unanimité était paradoxalement une dont le CV/portfolio m’avait le moins emballé au départ. Je suis content d’avoir la porte ouverte à l’écoute, et à changer d’avis en prenant en compte ce qu’elle a à nous apporter.

J’ai recontacté les 5 personnes avec qui ont a passé des entretiens, pour leur annoncer la nouvelle et leur détailler comment on avait choisi, ce qu’on avait privilégié. C’est-à-dire une personne qui va aller comprendre autant la hiérarchie officielle, la hiérarchie officieuse et la psychologie des personnes travaillant dans chaque organisation avec qui on est en contact. Et de matérialiser le flux de données idéal, qui veut quoi, et qui produit ça.

On a bouclé la mise en ligne de la fiche CartoBio sur api.gouv.fr, ainsi que le formulaire de demande d’accès aux données. Prochaine étape : remplacer les demandes d’accès aux données par email par un lien vers le formulaire. Et observer quels sont les impacts en terme d’abandon, ou de durée de ping-pong entre la personne demandeuse et nous (aujourd’hui : c’est long et fastidieux).

On a passé le cap des 15 rétrospectives. J’ai tenté des formulations différentes pour voir ce que ça donnerait en terme d’action à mettre en œuvre. Comme on a des demandes de données qui entrent constamment, on a surtout abouti à l’idée qu’on allait nommer les demandes à prendre en compte, plutôt que d’avoir une action générique du type “traiter les demandes de données”. Une tâche sans fin, ingrate et donc démotivante.

Stylo

On devait peut-être se voir en présentiel avec Guillaume, mais recrudescence de COVID oblige, on a préféré travailler en visio — toujours avec l’excellent module “Live Share” de Visual Studio Code.

Guillaume a mis en production, et tout s’est bien passé car le script de déploiement est automatisé, et utilisé en continu sur une instance de test. Enfin, on a surtout eu des ennuis avec des bouts de configuration modifiés manuellement—c’était censé être temporaire.

On a mis en production une sonde de monitoring pour Docker, qui crache des données au format NRPE/Nagios. On a désormais un suivi régulier de la charge CPU et mémoire de chaque instance Docker qui compose l’application. Chouette !

On a terminé de répliquer le formulaire de modification de métadonnées avec une approche par schémas. Il reste du travail cosmétique, et à remplacer le formulaire existant par celui-ci.

On en a profité pour intégrer une autocomplétion sur l’API de suggestion d’Isidore. On était parti pour se reposer sur du natif HTML avec <datalist>… mais les résultats s’affichaient avec une lettre de décalage. On en a déduit que la complétion est synchrone, et pas adaptée à une mise à jour asynchrone depuis une API distante. On a opté pour le module downshift, et l’affaire était réglée 10 minutes plus tard.

YesWiki

Laurent de l’Université Vivante a monté un entretien filmé pendant la coding party. Merci à lui !

J’ai expérimenté mon automate de packaging sur l’intégration continue de GitLab. C’est beaucoup moins verbeux que GitHub… mais j’ai été très surpris que les artéfacts ne s’attachent pas à un tag Git (aka une release). C’est une fonctionnalité qui débarquera en novembre ou décembre — avec le support de upload_dir et packagename dans le fichier .gitlab-ci.yml.

J’ai aussi découvert que GitHub a deux mécanismes d’images Docker : GitHub Docker Packages et GitHub Container Registry 🙃. Le second est à privilégier, surtout pour rendre les images publiques.

Master 2 Design et Management de l’innovation interactive

J’ai passé du temps au téléphone avec deux étudiants qui avaient exprimé leur souhait de m’avoir en tuteur de mémoire. J’ai donné leur “chance” aux deux, quand bien même un des sujets ne m’emballait pas… alors qu’en discutant de vive voix, j’ai aimé les deux sujets !
Au final, je vais sûrement tuteurer les deux étudiants.

C’était chouette de sentir des personnes motivées, et à l’écoute de tout un tas de références que je trouve aujourd’hui ordinaires — mais qui sont des découvertes pour eux.

Master 2 Innovation & transformation numérique

Je rempile pour une troisième année. Et on s’est mis d’accord sur le planning des cours. Cette année on tente deux nouvelles choses : allouer des plages de travail pour les projets collectifs (dont j’encadre la partie technique—HTML, JavaScript et CSS), et organiser deux sessions en visio.

Mon hypothèse est que cette formule balisera mieux le temps de travail nécessité par le projet de groupe, et que mon temps sera davantage consacré à apporter de la connaissance à des étudiant·es dont le niveau de stress sera (ainsi) moins élevé.

Des joies

• En discutant avec Noémie du recrutement UX recherche utilisateur, je me rends compte qu’on n’a pas renforcé le mécanisme de cooptation des personnes qui ont habituellement accès aux postes de beta.gouv.fr.
• Travailler en déambulant à Valence, c’était une belle coïncidence météo, et j’ai apprécié le changement de décors. En plus, j’ai découvert une boutique iranienne où manger des sandwichs falafel. J’adore ça !
• Nos choix de librairies techniques nous réussit jusqu’à présent sur le projet Stylo. On privilégie des petites librairies (on regarde avec bundlephobia), qui font le minimum et qui sont extensibles sans contorsion.
• Célébrer l’automne et la fin d’un projet de longue haleine pour Noémie en s’offrant un restaurant et un verre de vin le midi, c’était chouette.
• Encore quelques belles sessions de cuisine. Je termine ma phase “aubergines”. Je vais me lancer dans l’engrain en guise de remplacement du riz. Et reprendre la boulange.

Des peines

• Je galère encore à retrouver une sérénité, à ne pas me sentir débordé par les demandes et emails qui s’accumulent. Je crois que je suis resté calé dans mon rythme du confinement, et que je refuse quelque chose que je n’ai pas encore conscientisé. À creuser avec le psy.
• La conséquence c’est plusieurs insomnies, ce qui ne m’aide pas à retrouver des forces ni à être en pleine forme, comme j’aimerais. Une partie de moi a envie d’être en forme, et juge le fait que je ne me sente pas comme tel.
• Ça m’a soûlé d’annuler ma participation à une assemblée générale. Lundi j’ai trouvé que c’était pris à la légère, et j’allais être exposé à un groupe deux fois plus grand, dans la même salle. C’est non.
• Recevoir une injonction par email “parce que c’est urgent”. J’ai indiqué que je découvrais la pression que vivait l’auteur du message à réception de l’email. J’ai détaillé le processus que j’allais mettre en place pour lui apporter une réponse, et quand j’imaginais la lui communiquer. Et que si ça arrivait trop tard par rapport à ce qu’il était en mesure d’attendre, j’assumais qu’il décide sans moi, et je m’adapterais. La baudruche s’est dégonflée aussitôt (et ça c’est une joie par contre 😉).

Vu, lu, regardé, joué

• 🎧 Écouté Je te veux, moi non plus. Qu’est-ce le consentement. Est-ce vraiment consentir quand on dit oui mais que l’envie/désir n’est pas là ? C’est intéressant d’entendre une approche non-hétéro centrée. Ça résonne avec mon questionnement sur le consentement en milieu professionnel—pas sexuel mais au niveau des interactions.
• 🎧 Écouté Les hommes méritent-ils qu’on les déteste ?.
• 📺 Continué à regarder “Little Fires Everywhere”. On entre dans le vif du sujet : le conflit s’enflamme (mais la maison, pas encore).
• 📺 Terminé de regarder “Raised by Wolves”. C’est une série très lente, et je me demandais où elle allait. Les dynamiques de “changement de camps” et de croyance sont sacrément bien fichues. Toutes les situations ont un miroir chez une personne qui peut être classée dans une croyance opposée. Que ça soit chez les humains ou chez les androids.
• 📺 Regardé “Dofus on l’a créé avec rien” : son créateur raconte l’histoire du jeu culte. C’était amusant de revoir quelques photos du studio à l’époque où j’y avais effectué mon premier stage. C’était aussi l’époque où j’avais joué à Wind Waker (cf. point suivant). Nostalgie.
• 🎮 Continué “The Legend of Zelda: The Wind Waker”. Le Palais de la Terre était excellent, avec un principe coopératif à tour de rôle. Pas compliqué, mais une belle expérience de jeu. En plus, j’ai découvert par hasard que la manette Wii U pouvait servir d’écran principal (la console streame la vidéo à la manette) — j’ai ainsi accueilli l’automne comme il se doit en jouant sous la couette.