détour.studio

par Thomas Parisot (il / lui)

Weeknotes #5

Weeknotes écrites à Rennes, publiées le 02/02/2020. S'abonner via RSS.

Table des matières

À nouveau une semaine à cheval entre la maison et ailleurs — Dinan et Rennes cette fois-ci. Une semaine longue, car elle se poursuit le week-end, le temps de participer à un forum ouvert.

Ce qui s’est passé

Jardins Nourriciers
J’ai formalisé mon intention d’accompagner les Jardins Nourriciers dans la modernisation de leurs outils informatiques : suivi de l’engagement bénévole, vente des paniers de légumes, services entre adhérent·es, comptabilité.
Réception de leur accusé de réception. J’attends des nouvelles dans la quinzaine de jours à venir.
CartoBio
Réponse positive ! Je démarre le 4 février, pour 6 mois, à un rythme de 3 jours par semaine. Mon engagement dans les sujets environnementaux a joué en ma faveur. Merci la Drôme !
J’ai fixé mon tarif à 650€HT par jour, dont 50€ alimenteront la caisse de financement de mon livre sur Node.js — le paiement en droit d’auteur étant inférieur au temps que ça me prend pour l’écrire.
Apprendre à cartographier des données
Première et deuxième session de formation à distance avec Sofia.
Elle a énoncé ses objectifs d’apprentissage, et on a construit la liste des actions à effectuer. D’abord de manière sommaire, puis en les affinant — où chaque action commence, comment on évalue que c’est terminé, et l’imagination des micro-actions qui les composent. C’était l’occasion de découvrir la complexité surprise de certaines tâches — l’obtention d’un jeu de données, ainsi que la configuration de l’environnement de développement.
Lors de la deuxième session, nous sommes rentré·es dans le vif du sujet : mise en ligne de la dataviz (une page HTML sommaire), intégration d’une carte interactive avec Leaflet et création d’un premier marqueur à la main.
Master 2 Innovation & transformation numérique
J’ai consolidé le journal d’apprentissage des deux premiers cours.
Usine Vivante
Animation d’un atelier de lecture sur les dynamiques de groupe. J’ai choisi l’ouvrage “Micropolitiques des groupes ; pour une écologie des pratiques collectives”. Nous avons lu les chapitres “Parler”, “Silence”, “Réunion”, “Souci de soi”. C’était rigolo d’y trouver des descriptions de pratiques que j’ai mis des années à construire de manière empirique.
Festival des Libertés Numériques
Participation à un forum ouvert, sur le thème de “Passer du partage du monde au monde du partage”.
Une session sur la prise de parole systématique des hommes pour proposer un sujet a fait émerger l’invisibilisation systématique des personnes trans et non-binaires. Je ferai de mon mieux pour utiliser “homme cisgenre” et “femme cisgenre” lorsque ça concerne ces personnes là.
Vanessa proposait un autre récit des rapports de pouvoir/prestige/savoir/technologie/égo(séduction) dans une culture sexiste. La question de la mesure (quantifier le savoir, quantifier nos vies) servent à renforcer les normes lorsqu’elles restent en place de manière permanente.
La gestion des encombrants — des personnes, y compris soi-même, qui prennent de la place dans des rapports interpersonnels. Tactiques pour ressentir, verbaliser et recycler.
Des discussions de couloir, dont une sur “les choses normales qui ne le sont peut-être pas” (le travail, la sexualité, le couple, etc.).
Beaucoup de libertés, à transposer dans le monde numérique.

Place de marché du forum ouvert au Festival des Libertés Numériques (février 2020).

Des joies

  • Quand on m’a demandé d’animer un atelier d’écriture pour (ré)enchanter l’imaginaire d’un espace collectif.
  • D’avoir eu le courage de dire “non” à une proposition de collaboration, parce que je ne sentais pas le rythme, ni les interactions entre les différentes personnes impliquées dans le projet.
  • L’atelier de lecture à l’Usine Vivante — son déroulement fluide et la générosité des participantes m’a enveloppé de bonheur.
  • J’ai appris à signer la lettre “i”, en langue des signes. Merci Sofia !
  • D’avoir cuisiné pendant que les bras des parents étaient occupés à prendre soin de leur enfant.
  • Quand j’ai ouvert l’email m’annonçant que j’étais retenu pour CartoBio.
  • Les personnes fantastiques, et les discussions passionnantes au forum ouvert du Festival des Libertés Numériques.

Des peines

  • Une tristesse lancinante qui me prend beaucoup d’énergie.
  • J’ai ramé à commencer/terminer des actions — je pense à mes étudiant·es, à des démarches administratives pour financer des formations et à des messages que j’ai envie d’envoyer.
  • Le Brexit — je me souviens de l’ambiance maussade dans les bureaux à Londres le lendemain du référendum, en 2016, des anglais·es qui nous ont offert des coups au pub tellement ielles étaient désolées/honteuses… et là, en 2020, on y est.

Vu, lu, regardé