détour.studio

par Thomas Parisot (il / lui)

Weeknotes #51

Weeknotes écrites à Kerloc'h, publiées le 20/12/2020. S'abonner via RSS.

Table des matières

J’ai partagé ma dernière semaine ouvrée de l’année entre la découverte de la presqu’île de Crozon, et le bouclage de tâches avant de me mettre en veille pour les 15 prochains jours.

Ce qui s’est passé

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De l’admin, avec la mise au carré de mes notes de frais, et de la logistique train/hébergement pour les cours à TélécomParis en janvier prochain.
CartoBio
Quarantième-deuxième semaine sur le projet.
Mathilde nous a présenté la vision et la stratégie du produit. Ce travail d’explicitation a décrit sa compréhension du produit — de ses origines jusqu’à maintenant — et balisé son embourbement actuel. On repart avec une mission à 3 mois : “Valider la valeur de Cartobio auprès des organismes de certification”… ce travail n’ayant jamais été vraiment fait, se rend-on compte.
Ô surprise, au moment où on s’apprêtait à laisser tomber, le Ministère de l’Agriculture nous envoie 3 propositions de travail. À nous de choisir, d’édulcorer, de demander à clarifier. Deux mois de travail en silo pour aboutir à ça… mais on va pouvoir “officiellement” travailler avec elleux, et ça, c’est très chouette — enfin, surtout pour fluidifier le bazar administratif qu’est la certification bio.
On pris du temps ensemble pour clarifier ce que veulent dire ces fameux schémas du Ministère, et leur impact pour nous. Les possibles points de friction et manques ont été clarifiés ensuite par téléphone, histoire que les échanges formels/écrits demandent moins d’effort.
J’ai corrigé un bug dans les marqueurs statistiques — pour découvrir qu’il manquait une page 404. Et d’en ajouter une.
J’ai fait du ménage dans les prises de contact par email — j’avais estimé cette tâche à 1h, ça m’en a pris 3. Pas mal de personnes qui cherchent à s’installer, ou à observer les cultures autour des zones de rucher.
Revue Hybrid
Suite à une accumulation de points qui me pesaient dans le projet, j’ai pris la décision d’arrêter ma participation et de ne rien facturer.

Parc botanique de Kerbihan à Hennebont (décembre 2020).

Des joies

  • Recevoir de chaleureux remerciements de l’association “du beurre dans les épinards” pour ma contribution à leur projet.
  • Avoir passé un peu de temps avec Yannick, à causer de l’eau — à découvrir qu’en Bretagne, les enjeux sont autres, car le captage se fait essentiellement dans les cours d’eau.
  • Retrouver Stéphane : ça faisait facilement un an qu’on ne s’était pas vu. Nos discussions me manquaient.
  • Continuer à aiguiser ma curiosité pour l’habitat léger — j’y perçois des similitudes avec la philosophie de certaines librairies open source : modularité, ouverture, design ascendant.
  • Avoir de plus en plus le courage d’avoir des conversations difficile : de signaler quand ce n’est pas OK du tout.
  • Marcher dans le vent breton, matin et soir.

Des peines

  • Je suis triste d’avoir mis sous le tapis une frustration vécue dans un projet, pour constater qu’elle était devenue un nœud central qui m’empêchait de travailler quelques mois après.

Vu, lu, regardé, joué

  • Lu Dans les réseaux « féministes » du CAC 40. J’y retrouve le phénomène de “neutralité” tant décrié par Alice Coffin dans “le génie lesbien”. Consensualité, ne pas faire de vague, ne pas remettre en question la norme établie (parce qu’au fond, ça sert).
  • Lu La revanche des campagnes. Où comment “la ruralité” se popularise comme poétisation du quotidien urbain. Sans intégration ni compréhension des enjeux locaux.
  • Lu La tyrannie de la bienveillance. Lecture complémentaire au livre “du cap aux grèves” de Barbara Stiegler.
  • Lu Inoxydable monarchie britannique. Entreprise la plus lucrative du Royaume-Uni. Disney avant l’heure.
  • 📺 Vu Plogoff, des pierres contre des fusils. Il n’y a plus de centrale nucléaire en Bretagne, et pourtant, l’une d’entre elle aurait pu trôner “au bout du monde”, à quelques kilomètres de la pointe du Raz.
  • 📺 Vu Des fraises pour le renard. Deux chouettes portraits de fermes qui ont misé sur la polyculture et la maximisation de la biodiversité pour mener à bien une agriculture qualitative. Avec comme point de départ le renard, considéré comme nuisible… et qui protège pourtant des rongeurs, adeptes des racines de jeunes cultures. Ça vaut bien quelques fraises en moins dans le jardin.