détour.studio

Je suis posé pour quelques semaines sur le Plateau des Petites Roches, sur le flanc du massif de la Chartreuse. J’ai commencé un nouveau projet, réalisé un entretien utilisateur sur un parking de gare et mis en ligne un bout de code qui me tenait à cœur.

Ce qui s’est passé

détour.studio

Discussion avec le groupement La Zone et Octo/Accenture au sujet de la reprise de leur portefeuille de produits numériques.

CartoBio

Cinquantième semaine sur le projet.

J’ai terminé l’import des dossiers PAC dans notre prototype. Ça me tenait à cœur car j’ai envie d’apprendre ce que ça change pour les utilisateur·ices — au lieu de saisir à nouveau des données qui existent quelque part. J’anticipe la portée pédagogiques, quand on parle de “recopie de données”. C’est un point qui coince régulièrement au Ministère.

Entretien utilisateur avec le campus agricole de Vesoul. Hyper intéressant de sentir l’évolution culturelle du bio, et la gestion de l’établissement. J’y entends pour la première fois une notion de “lien” avec l’organisme de certification. L’intuition qu’on commence à entendre des mots sur un implicite où on a quelque chose à jouer.

Réunion tripartite entre Agence Bio, Ministère de l’Agriculture et DINUM/CartoBio. C’était pas fou, mais on a passé un cap : on embarque une personne en charge des dossiers PAC dans quelques jours, et on arrive à se parler/écouter, sans tension. Impensable quelques mois auparavant. Le travail explicatif/pédagogique y est pour beaucoup, je trouve, car ça ouvre des espaces de discussion inédits, car loin des abstractions.

Rétrospective d’équipe. On souligne le bien que ça nous fait de réaliser des entretiens, d’apprendre des choses qu’on ignorait et de ressentir le soutien apporté au projet. On sort du terrier. On est frustré d’avoir du mal à mobiliser des personnes pour les entretiens, tant du côté agricole que des organismes de certification. On s’est aussi dit qu’on n’était pas aligné sur les intentions du prototype, et que se voir la semaine prochaine sera une bonne occasion de se mettre au clair.

Stylo

Trentième session de pair programming avec Guillaume.

Notre objectif était de brancher l’API Isidore à Stylo, pour les mots-clés et les personnes. Chose qu’on n’avait pas eu le temps d’entamer la semaine dernière. Objectif accompli. On attend une validation, puis un met en prod. Quand ? C’est une autre question.

Appel avec Maïtané pour causer besoins utilisateur·ices, détailler ce que ça veut dire techniquement. On a imaginé plusieurs pas possibles pour chaque fonctionnalité, histoire d’y aller progressivement. J’ai hâte de mettre en place la brique d’écriture collaborative.

Lire le journal du 4 mars.

Master 2 Design et Management de l’Innovation Interactive

J’ai relu 2 mémoires étudiants — l’un sur les pratiques de travail et l’autre sur l’automatisation des techniques créatives. J’ai essentiellement transmis ma compréhension à chaud : ce que j’en ai compris, des questionnements et compléments que ça m’évoque. Dans une optique où “ça s’ajoute” au travail réalisé.

DataGalaxy

Première session de travail.

On a passé une matinée à brosser le contexte de l’entreprise, les difficultés rencontrées sur une API ainsi qu’à se mettre d’accord sur nos attentes.

On a programmé les demi-journées de travail. C’est tout léger, et ça s’intercalera très bien avec les sessions Stylo.

Prochain pas, une exploration de la base de code jeudi après-midi.

Des joies

• Mélanger farine, levain, eau et sel… et attendre le lendemain matin pour voir ce que ça donnera en sortant du four.
• Me lever le matin avec une vue sur le massif de Belledonne. Ça me réchauffe le cœur de redécouvrir un même paysage sous un jour différent, à chaque réveil.
• Terminer des choses.
• Suivre la sensation qui me guide vers des questions éclairantes lors d’entretiens utilisateur·ices. Dans ces moments là, designer, développeur, peu importe.
• Recevoir un message signifiant que notre chat a été retrouvé ! Il aura parcouru une quinzaine de kilomètres pour rejoindre son ancien domicile, deux vallées plus loin…
• Je découvre (ou redécouvre ?) le Réseaux Rivières. Envie d’apprendre de pairs.
• Je défriche ce que ça voudrait dire de candidater à la licence métiers de la protection et de la gestion de l’environnement. Je l’aborde par mon enthousiasme à apprendre, à en savoir davantage sur l’eau pour rapporter ça dans un cadre communal/intercommunal.
• Découvrir le magasin général, le lieu et son histoire. Un lieu qui existe car préempté par la mairie, histoire d’y placer un projet vivifiant pour le centre-bourg, avec une salle de pratiques artistiques et d’expression.
• Excitation à l’idée d’accueillir l’équipe CartoBio, qui sera réunie pour la première fois au même endroit depuis le mois de septembre 2020.

Des peines

• Je perds encore et toujours des points de vie dans des conversations parallèle, à table.
• Les touches de clavier de mon MacBook commencent à nouveau à se détacher. C’est particulièrement chiant d’avoir à les remplacer tous les deux ans…
• Semaine intense, je le sens dans mon corps.

Vu, lu, regardé, joué

• Lu Recyclés ? Non, nos déchets plastiques inondent l’Asie du Sud-Est. 9% des plastiques recyclés dans le monde. Alors que la production d’objets plastiques est en augmentation. C’est comme l’électrique : recycler/zéro carbone, c’est chez nous, et on le jette chez les autres.
• Lu Why we should release New Zealand’s strangled rivers to lessen the impact of future floods. Ça rejoint nombre de propos tenus dans le livre “Réensauver la France/Europe” : rendre aux cours d’eau leur lit naturel rend beaucoup de services — biodiversité et réduction des risques de crues.
• Lu L’hydrogène, un rêve industriel mais pas écologique. J’ai pas encore tout saisi — notamment la nécessité du recours au nucléaire — mais ça confirme une fois de plus qu’aucune énergie n’est verte, et que ce sont des choix à effectuer en conscience.
• Lu 10 Years of Open-Source Visualization. Conclusions écrites avec une humilité qui me touche. Rien de technique, très humain.
• Lu Au Sénégal, une révolte populaire s’ébranle contre la «recolonisation économique». Recolonisation qui date… de la décolonisation. Partis par une porte, revenus par une autre.
• Lu Dans les Alpes, la neige artificielle menace l’eau potable. Je n’avais jamais réalisé que c’était de l’eau potable qui était utilisée dans les canons à neige des stations de ski. Aussi paradoxal que les toilettes à l’eau potable…
• 📺 Regardé How We Teach Kids to be Sexist (Accidentally). Tout est basé sur le principe de dualisme.
• 📺 Regardé Comment l’écologie se vit dans les quartiers populaires. Historique intéressant des jardins ouvriers (soutenus par les patrons pour diverses raisons), le manque de temps de passer à l’action quand on a de faibles revenus, et le paradoxe des populations qui ne se mélangent pas sur ces sujets (cultivation de l’entre-soi).
• 📺 Regardé Peut-on annuler la dette publique ? sur Heu?reka. Hyper instructif sur ce débat plus politique qu’économique. Une question : à qui profite l’argent ? Si son utilité n’est pas questionnée, là est le problème.
• 📺 Regardé Black Panthers, d’Agnès Varda.
• 📺 Regardé The Way He Looks, de Daniel Ribeiro.
• 🎵 Écouté Manipuri, de Jürgen Paape.