détour.studio

par Thomas Parisot (il / lui)

Weeknotes #73

Weeknotes écrites à Crest, publiées le 23/05/2021. S'abonner via RSS.

Table des matières

Une présentation qui se conclut en chômage partiel, moins travailler pour faire du ménage dans ma tête, et un soleil qui revient sur les collines verdies par les pluies récentes.

Ce qui s’est passé

détour.studio
On a discuté et finalisé les papiers pour l’alternance de Sandra ! Le plus dur est d’obtenir de la visibilité sur une alternance dont la rémunération serait au-dessus du SMIC. Elle commence le 31 mai 🙌
J’ai publié une première version de mon manuel d’utilisateur. Pour donner à comprendre comment je fonctionne, ce qui me donne du jus, ce qui m’en fait perdre, et là où je rame.
Discussion avec la coopérative pour comprendre comment ça marche, de répondre à un appel d’offre au nom de la CAE. Tout est clair, c’est simple et ça me va !
Préparation et présentation de mon programme de formation sur 2 jours au parcours “Cycle Supérieur du Numérique”, à la demande de l’institut de formation du ministère de l’économie (IGDPE). J’ai senti leur surprise, avec mes mélanges de code/no-code, d’enjeux organisationnels, d’ateliers/jeux et des rythmes solo/en groupe. Agréablement surpris, au vu du peu de demandes de changements demandés. On s’en reparle dans 3 semaines, si le devis passe du côté de leur budget.
La Zone
Session “découpage”. On a lu un dernier document qui décrit la constitution de la notation, et découpé ça en “actions à mener” pour y parvenir. Y’a plus qu’à.
Session “nom”. Est-ce qu’on garde le même nom (La Zone) ? Si les ancien·nes choisissent, c’est faire perdurer cette dichotomie “rester/rejoindre”. Donc on va changer, et laisser les nouvelleux décider.
Session “coopératives”. Leur spécificité est d’être des viviers à personnes indépendantes dans l’âme. Mais pas des machines à gérer administrativement les produits numériques de l’État.
CartoBio
Soixante-et-unième semaine sur le projet.
C’est la semaine du comité d’investissement : on demande de l’argent pour continuer 6 mois de plus — ou on explique pourquoi on s’arrête. C’est une approche chouette pour vérifier qu’on a un certain impact. Un peu stressant car ça prend facilement 1 mois de vivre 6 mois de plus.
On a finalement revu la narration de notre présentation car la précédente mouture était un peu aride et négative à propos de nos impacts — nuls, en terme de création de données ; super, en terme de distribution de données.
On a conditionné la suite du projet à quelques demandes : un accès facilité à l’administration (aujourd’hui on rame à recevoir des réponses à des questions à faible enjeu), à rendre le projet officiel (pour ne pas être considérés comme un objet annexe) et… à nous communiquer des données essentielles pour notre travail, sans tourner en rond.
Il en résulte que le projet est désormais en pause. On souffle un peu, le temps que la nouvelle se décante dans le cerveau des partenaires (pas d’actions de leur part = pas de reprise). Puis on reprendra soit sur un effort de clôture (documenter et publier avec les deniers budgétaires qui nous restent), soit sur une poursuite du projet si les éléments demandés sont communiqués d’ici fin juin. La balle est dans le camp du ministère-qui-dit-non, qui nous qualifie de projet “stratégique” et pourtant, qui peine à transformer les déclarations en actions.
Aussi surprenant que ça puisse paraître, ça fait du bien. On accepte la potentialité que le projet ne redémarre jamais, ou sans nous.

La rivière Drôme, vive, et Roche Colombe (Mai 2021).

Stylo
J’ai ressenti le besoin d’avancer sur des sujets qui trainaient… alors on a “juste” fait une session d’une heure, avec Guillaume et Maïtané. Revue visuelle sympa, suivi d’une mise en ligne.
Mise en ligne qui s’est soldée par un “retour en arrière”, pour cause de surcharge du serveur inexpliquée, et de duplication de contenus. Oups. Ça nécessitera un temps d’investigation, pour comprendre l’origine des problèmes.
J’ai poursuivi une petite action d’intégration du système d’annotation Hypothes.is, sans quitter l’interface de l’outil. J’ai tenté de faire ça vite fait avec un Web Component, sans iframe… sans résultat. C’est peut-être un bug, ou une incompréhension de ma part. Alors j’ai obtenu un truc qui fonctionne, “mais” avec iframe. En attendant de trouver mieux, plus tard, peut-être.

Des joies

  • Un plaisir à écrire mon manuel d’utilisateur. J’anticipe des discussions qui m’apprendront des choses sur moi, et pour mieux interagir avec d’autres personnes. Peut-être toi d’ailleurs ?
  • Le temps libre dégagé par l’arrêt/pause de CartoBio a été bienvenu. J’ai passé un jeudi entre repos, lecture, et me libérer la tête de choses à faire. Dans mon corps, tout ce qui restait de tension a disparu. Trop bien !
  • Je me suis senti tellement en vie, cette journée à déambuler. D’une deuxième. D’une troisième !
  • Voir le monde dehors, savourer ce qui a tant manqué pendant une année.
  • Une discussion sympa avec le boulanger, à propos de la farine d’un paysan… compliquée à maîtriser. Et qui explique pourquoi je foire mes pains depuis un an…
  • Je me régale de voir la verdure exploser, en fleurs, en fruits, en couleurs et en parfums.
  • Je suis en train de nettoyer les tensions et frustrations accumulées au fil du temps, et ça fait tellement de bien.
  • Une journée à randonner pour aller et revenir du restaurant perché entre deux vallées… miam !
  • J’apprécie d’être ancré en moi en ce moment, et de pouvoir être là pour les autres — en leur ouvrant la porte, ou à leur demande.
  • M’arrêter de travailler la semaine qui arrive, prendre part à un stage et ensuite rejoindre mon frangin près de Clermont-Ferrand.

Des peines

  • J’étais tellement bien, allongé dans l’herbe que j’en ai oublié un appel. Je m’en rends compte en écrivant ces notes. Oups2.

Vu, lu, regardé, joué

  • Lu au-delà de la libération.
  • 📚 Commencé et terminé de lire Simplismes de l’écologie catastrophiste, de Jean-Pierre Dupuy.
  • 📚 Commencé et terminé de lire Paroles malheureuses, de Céline Curiol. Et du verso “Parole et pollution” de Marielle Macé. Deux textes qui se répondent. Une vision de pandémie qui se transmet par les mots (bouchez-vous les oreilles est le mot d’ordre). Tandis que Marielle Macé s’attaque au pouvoir de nuisance des mots des puissants. Résilience, entre autre. J’aime son style très très fort.
  • 📚 Commencé à lire Une histoire de genres, de Lexie.
  • 🎮 Continué à jouer à Céleste, sur Switch. J’ai dépassé les 3000 morts (c’est exponentiel…), pour atteindre le niveau 9. J’aime la tendresse et la tristesse avec lesquelles sont amenées les notions de dépression et de deuil. Oui, dans un jeu de plate-formes.
  • 📺 Regardé “Nomadland”, de Chloé Zhao. Portrait poétique de personnes déracinées par l’industrie, trimballée par le travail bancal, et redevenant vivant en se retrouvant entre aliens, dans un désert sublime, en terres abandonnées.
  • 📺 Regardé “The Rider”, de Chloé Zhao. Beau, en émotions et en photo. J’aime sa capacité à montrer les difficultés traversées par un protagoniste “mis à pied” de sa passion, dresser et monter à cheval.