détour.studio

par Thomas Parisot (il / lui)

Yearnotes #1

Yearnotes écrites à Quimper, Paris, Crest et Palaiseau, publiées le 07/01/2021. S'abonner via RSS.

Table des matières

Un an s’est écoulé depuis la première note hebdomadaire. Elle clôturait la première semaine d’activité de détour.studio. Cette note annuelle me sert à clôturer ce premier exercice. Retour(s) sur une révolution autour du soleil en tant que travailleur-salarié en coopérative.

J’ai hésité sur le format à adopter pour raconter ces 52 semaines. Pour que ça soit intéressant à lire, même en ayant lu toutes les notes hebdo. J’ai songé à un bilan chiffré (quantitatif), et je me suis demandé à quoi ça ressemblerait si j’optais pour une approche qualitative ?

J’ai alors posé une question à Noémie : “Qu’est-ce que tu aimerais savoir de mon activité cette année 2020 ?”. J’ai trouvé ses réponses (enfin, questions) tellement chouettes que je choisis de m’en remettre entièrement à elles :

  • Comment a été ton démarrage avec détour.studio ?
  • Comment ça s’est terminé avec dtc innovation ?
  • Ça t’a fait quoi de te retrouver “seul” à travailler dans une bourgade de 8500 habitant·es, en milieu rural ?
  • Quelles ont été tes peurs, tes craintes ?
  • Qu’est-ce que tu gardes de cette année ?
  • Qu’est-ce que tu souhaites laisser derrière toi ?
  • Comment s’est faite la répartition de tes projets ?
  • Quels ont été tes choix de facturation ? (à-la Hélène Schapira)
  • Ça se répartit comment entre ton salaire, tes contributions à la coopérative et le reste ?

Bonne lecture !

Comment a été ton démarrage avec détour.studio ?

J’ai abordé puis rejoins la coopérative d’activités et d’emplois (CAE) Solstice en octobre 2019, en Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE). C’est un statut qui permet de tester une activité avec zéro apport financier, moyennant une contribution mensuelle minimale (80€ dans mon cas).

J’ai officialisé l’entité “détour.studio” au 1er janvier 2020. Ça a été un soulagement, et un moment de joie.

Je me sentais à nouveau en phase avec ce que je voulais tenter, avec ce que je pouvais expérimenter. Dans une coopérative installée à distance de vélo de mon domicile.

Paradoxalement, ça ne changeait pas “grand chose” à ma manière de fonctionner des années précédentes : je montais ou rejoignais déjà des équipes multi-disciplinaires et composites — des personnes provenant de plusieurs organisations. En coopération, pas en compétition.

Ce que ça changeait, c’est que je dissociais désormais l’organisation administrative des personnes avec qui je travaillais. J’ai rejoins une coopérative pour le caractère non-lucratif, et le modèle de travail — je mène ma barque mais je ne suis pas seul pour autant.

J’ai commencé avec beaucoup d’énergie, et un peu d’appréhension — celle de ne pas y arriver. Ça s’est dissipé en moins d’un mois, le temps de trouver ma première mission — d’une durée de 6 mois.

Le démarrage a été simplifié par mes précédentes expériences — je savais où j’allais, je savais ce que je vendais. Je n’étais pas en “mode découverte” mais en recalibrage, en réaffirmation. Je me sentais à nouveau en sécurité, avec l’énergie et la motivation de tenter de nouvelles choses — en terme de tarification, d’interactions et d’intégration à l’échelle locale.

Ça a été un changement bienvenu, au même titre que le déménagement en mars 2019 dans la vallée de la Drôme, après une année d’itinérance.

Comment ça s’est terminé avec dtc innovation ?

Terminé ? Si seulement ça s’était terminé.

David a annoncé qu’il comptait quitter dtc en février/mars 2019. Ça m’a traversé comme une onde de choc, et j’ai mis des mois à m’en remettre. En juillet 2019, je commençais à imaginer 2 scénarios : recycler dtc en une nouvelle aventure collective, ou voler de mes propres ailes. J’ai écarté cette dernière option jusque fin septembre 2019, moment où j’ai réalisais que je n’arriverai pas à recycler dtc.

Fin septembre 2019, David était toujours salarié et membre de l’association. J’étouffais de cohabiter dans un silence lourd et sourd. Alors j’ai décidé d’en partir — sur le plan salarial. Je serais parti avant David — 9 mois après son annonce, et 9 mois avant la fin de son contrat.

J’ai eu l’impression d’être un éléphant dans la pièce depuis l’annonce de David. Terriblement triste, et terriblement en colère. Triste d’être la cause de son départ. En colère que ça n’aie jamais donné lieu à des discussions. D’avoir reçu une fin de non-recevoir, une conclusion unilatérale — alors qu’on en avait fait une aventure collective depuis le départ.

Avec le recul, je suis “content” que ça se soit produit — créer dtc, le départ de David : il fallait que la situation change, au lieu de dépérir lentement.

David a arrêté son salariat en octobre 2020.

Ce moment a été un autre soulagement. Ça signifiait qu’on pourrait enfin envisager de dissoudre l’association, au lieu d’encombrer nos/mon esprits avec un zombie qui n’en peut plus de mourir.

Depuis, je eu zéro motivation d’y consacrer du temps ou de l’énergie. J’ai repoussé les interactions de toutes mes forces. Je vis encore avec le malaise des discussions qu’on n’a pas eu, je n’ai pas envie de faire semblant et je n’ai pas envie d’embêter avec ça.

Bref, c’est loin d’être “fini” de mon côté. Ça me travaille encore énormément.

Ça t’a fait quoi de te retrouver “seul” à travailler dans une bourgade de 8500 habitant·es, en milieu rural ?

Je me sens souvent seul sur le volet “numérique”. C’est le grand écart entre l’environnement de mes précédents activités (imaginer le futur de la télé/radio numérique à la BBC, transparence de la ve publique par les données, incuber des services publics numériques), et le peu d’aisance à l’utilisation d’outils numériques essentiels dans le milieu rural où je vis actuellement.

Je suis allé une ou deux fois à des meetups techniques, à Valence (30km de chez moi — les trains/bus s’arrêtent à 20h). Les personnes qui m’intéressaient le plus étaient celles qui recherchaient le moins la “performance”. La programmation était un outil émancipateur pour elles.

J’ai 2-3 “collègues du web” qui habitent dans un rayon de 20km, et par leur biais je commence à croiser d’autres personnes qui se reconvertissent. Le web et le télétravail sont un bon moyen d’allier qualité de vie et rémunération correcte, dans une vallée où le taux de chômage oscille entre 15 et 20% de la population active (vs. 11%, en moyenne, en France).

En même temps, j’ai rarement rencontré autant de personnes qui se bricolaient des activités passionnantes — animation de radio locale, créatrice de savons, apicultrice, cuistot dans une cantine populaire, transformation de plantes médicinales, paysagiste, torréfacteur, paysan-boulanger, etc. Ça emmène mon imaginaire bien au-delà de ce que j’étais habitué à côtoyer/consommer dans les métropoles urbaines.

Cet éloignement (voire aversion) du numérique m’a fait prendre beaucoup de recul, et a contribué à affûter mon esprit critique. J’observe le grand écart entre la modernisationla bascule au 100% numérique du service public dans des lieux où l’État se désengage physiquement, dans des zones où les transports publics sont inexistants. Une absolutisation dans les deux sens.

À mesure que la stack-technique-qui-veut-simplifier-les-complications-en-empilant-des-outils-les-uns-sur-les-autres se développe, je continuer à cultiver mon goût pour les petits outils qui se combinent bien ensemble. Et je prends plaisir à les partager les quelques personnes non-techniques et curieuses, qui y flairent quelque chose de “différent”.

J’ai pu tester des échanges de services — je transmets des compétences informatiques, et on me transmet des compétences autres, en bricolage par exemple. On échange des heures, sans argent. J’aime beaucoup ça.

Ce que ça m’apprend d’autre, c’est d’aller chercher de l’aide en commençant par les personnes que je connais. Et de commander de la formation si j’ai besoin de me mettre à niveau. J’ai failli le faire avec Nicolas, mais le temps m’a manqué en fin d’année pour tout mener à bien.

Au final, j’ai commencé avec une sensation de “trou d’air”, alors que maintenant je suis devenu OK avec l’idée que je n’allais pas trouver de “pairs” dans la vallée. Et quand c’est le cas, je repars avec une bonne surprise.

Quelles ont été tes peurs, tes craintes ?

Les peurs ont surtout concerné le démarrage de l’activité.

J’avais peur de ne pas trouver de clients, d’avoir à piocher dans la réserve de trésorerie et, au final, de galérer une année de plus.

En démarrant, j’avais une motivation élevée mais une estime de moi dans les chaussettes. J’avais terminé 2019 lessivé de la situation stagnante dans dtc, avec la sensation de ne pas avoir progressé, techniquement parlant.

J’ai eu peur d’avoir opté pour un lieu de vie où je serais isolé, où j’aurais du mal à trouver des clients, où mes envies ne correspondraient pas à une réalité concrète.

J’ai peur d’avoir à travailler pour vivre — c’est-à-dire d’échanger mes compétences pour un salaire qui va à l’encontre de mes convictions. De “contribuer” à des projets qui détruisent l’environnement, qui siphonnent les données des internautes, qui ne regardent pas leurs impacts, qui renforcent des mécanismes de domination.

J’ai eu peur d’être devenu trop vieux et trop cher pour être considéré comme une personne intéressante à intégrer à un projet web.

J’ai eu peur de perdre le lien avec des personnes que l’on connaît en commun avec les autres membres de dtc.

J’ai eu peur d’être une personne “trop compliquée”, avec qui on ne peut pas être en sécurité… car c’est ce qui avait décidé David à quitter dtc. J’ai eu peur que ça soit ma “malédiction”, que ça n’était qu’une question de temps avant que ça se sache, que ça recommence, etc.

J’ai aussi eu peur de ne pas avoir assez de temps pour tout faire, entre mes projets facturés et les projets “contributifs”. J’ai plus d’envies que de temps pour tout accomplir. Des fois je ne choisis pas, justement pour garder toutes ces envies possibles.

J’ai régulièrement peur de ne pas trouver d’autres missions, une fois les missions actuelles terminées. Et que tout ceci n’était qu’une illusion.

J’ai souvent peur de ne pas être compris ; d’avoir une vision claire des choses à faire, et que ça ne soit pas une vision partagée avec l’équipe.

J’ai peur quand les équipes sont constituées majoritairement d’hommes.

Comment s’est faite la répartition de tes projets ?

J’avais pour intention de travailler maximum 4 jours par semaine. Quand je dis ça, je parle de “facturer 4 jours par semaine”. Et de décider quoi faire de ma journée de libre.

J’ai eu beaucoup de chance, car dès la deuxième semaine d’activité je suis tombé sur une proposition de mission en télétravail, qui allie informatique et agriculture bio. La confirmation est arrivée fin janvier. Ça occupait 3 jours par semaine pendant 6 mois, sûr. 6 mois qui se sont transformés en 12, puis 18. J’ai rarement travaillé plus que 3 jours, et régulièrement travaillé moins.

Cette mission m’a libéré de pas mal d’inquiétudes — techniques, financières.

Avec cette libération d’espace mental, j’ai accordé pas mal de temps au tiers-lieu l’Usine Vivante, sous forme de bénévolat. Avec de l’animation d’ateliers, souvent des lectures autour du travail, de l’apprentissage et des masculinités. Avec le renouvellement intégral du Conseil d’Administration, j’ai commencé à me pencher sur la mise à disposition d’outils en “self-service” — je vois un enjeu à ce qu’une personne sache à quoi elle a accès, sans demander à quelqu’un·e. C’est comme ça que se crée une partie de jeux de pouvoirs… et que les nouvelles recrues voient un monolithe depuis l’extérieur.

Avec ma journée du vendredi - celle que je décidais de ne pas travailler, je passais deux vendredi matins par mois avec Sofia sur cartographie des écoles inclusives. On a arrêté avec les vacances d’été.

Le mercredi était soit une journée de repos, soit une journée que je consacrais à un autre projet de courte durée — avec un budget de 3000 à 5000€. Ça aidait à profiter d’un temps long pour “penser à tout”, et ça laissait le temps aux clients de se plonger dans le projet. J’aime les impliquer ; ne pas les laisser attendre que le projet se fasse tout seul.

L’un de ces projets a été Stylo. Antoine m’avait proposé de développer sur cet outil d’écriture open source pour le milieu académique. J’ai contre-proposé de coder avec le même budget, à deux, avec Guillaume. Ça a bien marché, suffisamment pour que plusieurs budgets s’ajoutent bout à bout.
Je suis fier qu’on aie augmenté la qualité du projet, jusqu’à l’intégrer aux services proposés par Huma-Num, le labo des humanités numériques rattaché au CNRS.

À partir de l’été, j’ai commencé à travailler moins, par flemme et par envie de bivouaquer dehors, revivre après le premier confinement. Ça oscillait entre 3 et 4 jours par semaine. En plus de ça, j’ai estimé à 7 ou 8 le nombre de semaines de repos prises dans l’année.

Avec le recul, je suis content de ce rythme, qui évoluait au fil de mes envies et de mon énergie. J’ai presque toujours réussi à prévenir les personnes de mes indisponibilités, et périodes de repos.

Quels ont été tes choix de facturation ? (à-la Hélène Schapira)

Mon tarif par défaut a été de 600€ hors-taxe par journée de travail. J’ai monté à 650€ hors-taxe avec le projet CartoBio. Avec l’idée de prélever les 50€ par journée travaillée et financer l’écriture de la deuxième édition de mon livre Node.js.

J’ai proposé un tarif libre et conscient à un projet auto-financé, qui avait peu de moyens, et à qui je ne souhaitais pas facturer le “prix fort”. Je leur ai proposé comme ceci :

J’offre le temps de travail de la première demi-journée de qu’on passera ensemble.

Mon tarif habituel est de 600€HT par jour. Il finance mon salaire (2000€ net), les côtisations sociales, ma coopérative (Solstice), mon temps de R&D, mon temps libre et mon temps bénévole.

Mon tarif solidaire est de 180€HT par jour. Il finance mon salaire (2000€ net), ma coopérative (Solstice) et un peu de temps libre (2 jours par mois).

Je vous propose un prix libre et conscient.

Je ne baisse pas mon prix, même s’il y’a un volume important de journées. L’idée n’est pas de travailler à flux (financier) tendu. Ce qui me précarise affecte ma qualité de travail, et donc les clients avec qui je travaille. Je préfère avoir des discussions sur les priorités, passer plus de temps à clarifier/reformuler et moins à coder.

Quand je ne me sens pas efficace, je ne facture pas. Quand j’ai passé une journée à rêvasser, je ne facture pas. Quand je prends du temps pour apprendre ou tester quelque chose qui me fait envie, sans bénéfice pour un projet, je ne facture pas. Quand je quitte un projet de mon fait, je ne facture pas. Quand le projet patauge et nécessite de temporiser, je ne travaille pas.

La question du prix libre et conscient a généré des conversations sur le coût d’un projet informatique (sous-estimé), de sa mâturation dans le temps (sous-estimé — “on croit qu’on sait, mais on ne sait pas qu’on ne sait pas”) et que ça continue à coûter après la mise en ligne (maintenance, bugs, évolutions — ça aussi sous-estimé). Le projet ne s’est d’ailleurs pas déroulé, en partie à cause d’une baisse importante du chiffre d’affaire de l’association, du départ du porteur du projet et de leur réalisation que ce n’était pas trivial. Bien leur en a pris.

J’ai décidé durant l’été de rémunérer les formations organisées par les associations d’éducation populaire au même niveau que ce que je facture à mes clients. Je facture 4 jours pour rémunérer 4 jours de formation (à l’entraînement mental ou à la gestion des conflits par exemple).

Ce n’est pas soutenable financièrement, et ce n’est pas le but. Je le considère comme un transfert de privilèges.

Ça se répartit comment entre ton salaire, tes contributions à la coopérative et le reste ?

Allez, quelques chiffres pour donner du contexte :

  • j’ai démarré avec 15000€ de trésorerie — demandés en partant de dtc ;
  • j’ai facturé 78223€HT ;
  • 100% des factures ont été réglées par mes clients ;
  • j’ai contribué 5500€ à la coopérative ;
  • j’ai donné/adhéré environ 2000€ à différentes causes qui me tiennent à cœur (environnement, frais de justice pour dénoncer le Plan Local d’Urbanisme de ma commune, agriculture) ;
  • j’ai contribué environ 3000€ à la préparation d’une deuxième édition du livre Node.js ;
  • j’ai contribué environ 4000€ en “prix libre et solidaire” à des formations que j’ai suivies auprès d’association d’éducation populaire (frais pédagogique et frais d’alimentation).

Les contributions à la coopérative représentent environ 1 jour de facturation par mois. Ça paie les bureaux de la coopérative, et le travail de l’équipe support qui accompagne les 100+ coopérateurices. Ça couvre davantage que mes besoins, et ça contribue à équilibrer la balance pour les personnes qui ont un chiffre d’affaire réduit (environ 50% de la coopérative en 2020).

J’ai commencé à me salarier dès le mois de février. J’ai opté pour un salaire de 1500€ net. J’ai augmenté mon salaire à 1900€ net au mois de novembre.
J’ai volontairement gardé un salaire bas parce que j’ai des besoins de vie réduits (et réduit mes besoins de vie), et pour créer de la trésorerie.

Je compte en “mois d’activité sans avoir à facturer” pour estimer ma capacité de respiration… un apprentissage d’une précédente activité. J’ai terminé l’année avec 10 mois de trésorerie d’avance.

J’ai également bénéficié de 2 revenus complémentaires :

Qu’est-ce que tu gardes de cette année ?

  • La satisfaction d’avoir tant appris en cartographie numérique, à propos de la filière “agriculture biologique” et des différentes initiatives de préservation de la ressource eau ;
  • La joie d’avoir invité des personnes aux rituels d’amélioration de CartoBio — elles apportaient un regard neuf, des pratiques apaisantes… et une expérience de travail valorisante ;
  • Un plaisir à organiser mon temps en fonction de mes motivations… rares ont été les moments où j’allais travailler sans en avoir envie ;
  • M’être prouvé que je pouvais apprendre la cartographie informatique alors que je n’y connaissais rien… et facturer ces compétences ;
  • Avoir vendu tous les exemplaires du livre Node.js ;
  • Le régal d’avoir participé à de chouettes formations : gestion des conflits et l’entraînement mental ;
  • M’être accordé une bulle de 10 jours de méditation Vipassana ;
  • Le duo de pair-programming formé avec Guillaume sur le projet Stylo ;
  • Travailler sur un outil d’écriture avec Antoine, alors qu’il est parti théser à Montréal ;
  • Le plaisir d’avoir contribué à Crater, des Greniers d’Abondance ;
  • Une semaine confinée à Vedène pour travailler avec les contributeurices YesWiki ;
  • Un plaisir à progresser en cuisine ;
  • M’être constitué un espace de travail adapté à la maison (bureau, siège, écran, casque audio, lumière, plantes) ;
  • Mes questions, réflexions et pratiques de travail font bouger la coopérative Solstice ;
  • Des interactions de base : écouter sans réagir, observer mes émotions dans le corps.

Qu’est-ce que tu souhaites laisser derrière toi ?

  • Mes difficultés émotionnelles à m’adapter à la pandémie de COVID-19 (insécurité sociale, distanciation sociale de personnes qui me nourrissent, dualisme d’opinions sur les mesures sanitaires) ;
  • Ma faible implication dans l’aide au quotidien solidaire par temps de crise sanitaire, alors que je réalisais une “belle” année ;
  • L’absence des moments où je retrouvais “mes collègues du Web” ;
  • Les difficultés rencontrées lors de l’animation du séminaire de l’Usine Vivante ;
  • Une inquiétude latente dans la vie à deux ;
  • Une connexion ADSL instable qui entâchait mes interactions en visioconférence.

J’ai pris plaisir à m’exercer à répondre à ces questions. J’ai envie de la poser à deux autres personnes l’année prochaine, lors d’une conversation téléphonique ou de visu, ça dépend où on en sera côté pandémie.