détour.studio

par Thomas Parisot (il / lui)

Weeknotes #33

Weeknotes écrites à Bordeaux, publiées le 17/08/2020. S'abonner via RSS.

Table des matières

C’était ma dernière semaine de travail avant de couper pendant deux semaines. Elle est ponctuée avec deux nuits à la belle étoile, des retrouvailles chaleureuses et plusieurs trempettes dans la rivière. Rendez-vous en septembre!

Ce qui s’est passé

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Mise en lumière d’un quiproquo sur le paiement de factures fournisseurs — pour l’instant le mode par défaut c’est que j’avance l’argent, et passe par le module de notes de frais mais ça me plait moyen d’avancer autant d’argent — j’aimerais que la coopérative règle directement les fournisseurs, d’autant plus que ma trésorerie le permet.
Un sujet à ajouter à la liste de ceux dont je dois discuter avec ma coopérative à la rentrée.
CartoBio
Vingt-huitième semaine sur le projet.
Mise en ligne des nouvelles pages d’accueil : la page principale, mais aussi les pages dédiées aux organismes de certification, et aux initiatives des territoires. L’aboutissement des esquisses initiées en semaine 23 !
Mise en ligne du module de renseignement manuel des parcelles. Ça nous les transmet sous forme de carte Trello — on affinera après, quand on aura appris avec l’expérience et les premiers retours utilisateurs. C’était un travail qui a demandé une coordination importante, en créant à la fois des fondations “système” (une base de données, automatiser les mises à niveau, se greffer à l’existant), de réorganiser certains écrans et, enfin, de revoir comment les interactions étaient gérées, afin que plusieurs parties de l’application puissent réagir à une action de manière “logique” et “naturelle”.
Pour le plaisir, j’ai exposé le schéma d’API au format OpenAPI 2. Ça m’a permis de dénicher deux bugs — dans la manière qu’on avait de valider les données entrantes, entre autre — et on gagne une documentation interactive pour gratos.
CartoBio est référencé sur le portail des API du service public — api.gouv.fr. L’étape suivante va être d’activer le module “data pass”, pour auto-configurer l’extraction de données en fonction du territoire géographique qui concerne l’entité demandeuse (une communauté de communes, un département, etc.).

Nouvelle page d’accueil de CartoBio, invitant à en savoir plus selon son profil d’utilisation (août 2020).

Parc Naturel Transfrontalier du Hainaut
Mon objectif de cette deuxième journée de travail était que le PDF corresponde au plus près au thème graphique du wiki, et en affiche des contenus masqués (par exemple, des accordéons qui demandaient un clic pour les révéler).
J’ai appris des rouages de YesWiki, et j’ai remanié la manière dont je créais le modèle de page HTML utilisé pour la conversion PDF. J’ai dû créer un hook dans Paged.js pour désactiver des règles CSS trop agressives (qui ciblaient tous les éléments, et utilisaient !important) et ainsi stabiliser la mise en forme.
Je masque des éléments générés automatiquement (les éléments de pagination de chaque article), j’évite que certains éléments soient orphelins — ou séparés par un saut de page — et je génère une page de garde automatiquement.
La pagination, le titre du document et le titre courant ponctuent les hauts et bas de page. C’est déjà plus sympa que la semaine dernière !

Prévisualisation d’une publication PDF avec respect des styles du wiki, couverture, pagination et titre courant (août 2020).

Récolte de tomates du jardin, et une vue depuis le Vercors au lever du soleil (août 2020).

Des joies

  • C’était une belle semaine : je suis content de boucler des choses avant de me reposer, l’esprit léger et vierge de tout “devoir”.
  • Avoir la liberté de décider quand je travaille ou pas, décaler mes vacances à un moment plus propice et gagner à voir des amies de passage grâce à ça me conforte d’autant plus dans mes choix de vue, et dans la manière que j’ai d’écouter ce qui me fait du bien ou non.
  • Revoir certains de mes anciens voisins et collègues de ma vie londonienne, c’était ♥️.
  • Apprendre qu’une personne lit ces notes hebdomaires en dire le plus grand bien à table car ça nourrit ses réflexions sur des sujets de visualisation de données, et que ça lui donnait envie que d’autres de ses amis s’y mettent. Ça m’a fait plaisir à entendre, et ça a réchauffé mon cœur.
  • J’ai eu confirmation que j’allais pouvoir participer à une retraite de méditation de dix jours en octobre. J’ai jamais fait ça, et en même temps, je suis curieux de ce que je vais y vivre. Fait amusant, j’avais découvert ce stage lors d’une semaine de travail YesWiki en octobre 2019 (lien PDF). Merci Sebastian pour la (future) découverte !
  • Discuter outillage numérique, démarche lean et pas à pas avec la porteuse de projet accompagnée lors d’un accélérateur de projet. C’était vraiment plaisant de voir autant d’énergie et de conscience déployées.
  • Découvrir trois récits de vie en faisant de l’auto-stop pour me rendre dans un hameau, où travaille Bénédicte pendant l’été.
  • Ranger la maison, désemplir les espaces, ordonner les contenus des placards — ça m’a tant soulagé et allégé l’esprit. J’entends encore la voix de Marie Kondo.
  • Je crois que j’ai mangé les meilleures pizzas de toute la vallée de la Drôme…

Des peines

  • L’alerte renforcée de l’arrêté sécheresse arrive 3 semaines après que le débit minimum de la rivière Drôme soit passé sous le seuil de préservation de la biodiversité. Idéalement, ça aurait dû arriver 3 semaines avant de plonger sous le seuil. Cette colère alimente mon envie de travailler sur une approche “lanceur d’alerte” autour de la thématique de l’eau, pour contraindre les politiques à respecter cette ressource commune, au lieu de remettre à plus tard.

Vu, lu, regardé, joué

  • Lu une interview de Sara Soueidan.
  • Lu When Proof Is Not Enough. Ça fait plus de 200 ans que les preuves du racisme systémique sont analysées sous toutes les coutures, et pourtant ça ne suffit pas. Rapports perdus, ignorés ou déligitimés.
  • 🎧 Écouté La Poudre - Épisode 79 - Paul B. Preciado. J’en retiens la plasticité des corps au “genrage”, et à quel point nos corps et nos genres sont des projections extérieures, dont on intériorise les pratiques sociales. J’AIME TELLEMENT ce qu’il dit… On en revient à (re)créer des imaginaires différents de la norme hétéropatriarcale.
  • 🎧 Écouté L’attente des femmes. Trois récits, trois générations, trois manières de vivre fort raffraichissantes. Un écho à l’attente des hommes, enregistré un an plus tôt.
  • 📺 Regardé Le capitalisme peut-il faire face aux défis environnementaux ?. La conclusion est (presque) dans le titre.
  • 📺 Lu et regardé We must not return to the pre-Covid status quo, only worse ; j’y découvre un des livres de Naomi Klein, et sa pensée : la doctrine du choc — dont la thèse se fonde sur l’exploitation des crises comme mécanisme d’accroissement des inégalités.
  • 📺 Regardé le documentaire L’Europe à la reconquête de la biodiversité. J’en repars avec du baume au cœur, de toutes ces initiatives pour reconstituer une continuité écologique — et reconnaître ce que la Nature fait comme travail gratuit, qui bénéficie à l’humanité.
  • 📚 Continué de lire l’Europe réensauvagée de Béatrice et Gilbert Cochet. Cette fois-ci, j’y discerné les racines de la chasse argneuse contemporaine : il y a 200 ou 300 ans, certaines espèces étaient chassées à l’extrême, souvent à cause de croyances… supersticieuses. Ou parce qu’on croyait que la “ressource” était illimitée — les ports de pêche abandonnés en Islande en sont des symboles forts.